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Développer un comportement responsable au service d’une conscience altruiste

La question posée ici porte sur la nature du lien entre le fait d’être responsable et le comportement altruiste.

Est-ce un lien de cause à effet, est-ce un lien d’interdépendance ou n’y-a-t-il simplement pas de lien?

Pouvons-nous être responsables sans être nécessairement altruistes ?

De la même manière, pouvons-nous déployer un comportement altruiste sans prendre nos responsabilités ?


Pour tenter d’y répondre, assurons-nous d’abord de mettre le même sens derrière les mots…


Qu’est-ce que la responsabilité ?

Les racines latines du mot sont « respondere » qui signifie « se porter garant, répondre de… » et « sponsio » soit « promesse ».

Etre responsable est donc faire une promesse (à soi, aux autres, au monde) à travers l’acte annoncé et posé, en répondant de ses conséquences, qu’elles soient positives ou négatives.

A partir d’un certain âge, la société nous considère comme responsables de nos actions, de nos décisions. Et il est vrai qu’avancer sur le chemin de la vie, implique de prendre constamment des décisions.

Chaque être humain adulte a donc des responsabilités plus ou moins importantes, plus ou moins impactantes sur les autres.

L’entrepreneur(e), le manager d’autant plus, puisque leur responsabilité les amènent à prendre des décisions qui concernent de nombreuses personnes appartenant à l’écosystème de l’entreprise.


Qu’est-ce que l’altruisme ?

Simplement ce qui vise au bien commun, c’est-à-dire ce qui entraîne des conséquences positives pour l’ensemble des êtres vivants et pour la planète qui nous accueille.

Le fait d’inclure l’ensemble des êtres vivants exclut d’office de confondre altruisme avec sacrifice…

Si nous prenons soin, si nous prenons le temps, avant d’engager notre responsabilité de dirigeant, de vérifier que les impacts de notre décision seront positifs à la fois pour notre entreprise, pour les acteurs de celle-ci (y compris pour nous bien évidemment) et pour la planète, nous pouvons dire que nous déployons une responsabilité altruiste.

Peut-être n’est-ce pas complètement suffisant ?

La vraie responsabilité altruiste nécessite en plus, que ces questionnements portent à la fois sur le court terme, le moyen et le long terme. De plus, il importe qu’ils soient faits avec lucidité et honnêteté afin que leurs réponses apportent au final plus d’avantages que d’inconvénients. C’est ce qui arrive souvent lorsque nous ne prenons pas le temps de la prise de recul indispensable, pour décider en conscience c’est-à-dire en étant reliés à notre nature humaine fondamentale.

Prendre ses responsabilités en conscience, nécessite donc de développer sa capacité d’empathie, à se mettre à la place de celui qui sera impacté par la décision.

C’est également accepter de dépasser la pression de l’urgence des résultats –pression qui peut conduire à des actes irrespectueux et criminels comme lorsque des dirigeants de grandes firmes industrielles faussent volontairement les résultats de contrôle de pollution sur leurs véhicules !

Bien entendu, si ce n’est pas compliqué, cela reste néanmoins difficile.

Difficile parce que cela nécessite un certain courage, une remise en question de ses certitudes parfois, une discipline, une rigueur.

Comment faire, comment s’entraîner de manière juste ?


Peut-être simplement s’arrêter, mettre l’action sur « pause » le temps de se poser 4 importantes questions avant toute prise de décision :


-Quels sont les avantages pour moi, pour les autres et pour la planète de mettre en place cette idée ?

-Quels sont les inconvénients pour moi, pour les autres et pour la planète de ne pas mettre en place cette idée ?

-Quels sont les avantages pour moi, pour les autres et pour la planète de ne pas mettre en place cette idée ?

-Quels sont les inconvénients pour moi, pour les autres et pour la planète de mettre en place cette idée ?


Malgré ce questionnement, les erreurs sont bien entendu, toujours possible.

C’est là qu’intervient la seconde partie de la définition de la responsabilité, à savoir qu’être responsable c’est aussi assumer les conséquences de ses décisions, avec courage et humilité.


Dans ces conditions, nous pouvons alors considérer qu’être responsable permet d’être altruiste et de la même façon, déployer l’altruisme sans réelle prise de responsabilité paraît difficile.

Qu’en pensez-vous ?

Vos remarques, vos commentaires sont les bienvenus… merci.




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