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DEVELOPPER NOTRE CAPACITE D’ALTRUISME POUR ETRE HEUREUX ET CONTRIBUER A L’EVOLUTION POSITIVE DU MOND

A partir de l’article « LIBEREZ VOTRE ALTRUISME » Matthieu RICARD - CERVEAU ET PSYCHO janvier 2018 LA FORCE DE LA NON-VIOLENCE

Cet article écrit par Matthieu RICARD Docteur en génétique moléculaire et moine bouddhiste s’appuie sur les recherches les plus récentes en neurosciences.

Quels en sont les points essentiels ?

Rappelons d’abord que nous en avons tous, en nous, un potentiel de bienveillance, de compassion et d’altruisme (nature fondamentale de l’être humain) qu’il nous appartient de développer notamment par l’entraînement de l’esprit.

Par cet entraînement, nous pouvons remplacer les pensées négatives, le ressentiment, la jalousie, l’égoïsme (poisons mentaux) qui nous empêchent d’être heureux par des qualités de bienveillance, d’amour altruiste, de générosité, de compréhension qui nous amènent la paix intérieure, le bonheur.

« Si nous transformons quelque peu la façon dont notre esprit fonctionne, nous transformons par là même notre manière de faire l’expérience du monde ».

Cela nécessite bien entendu, d’abord une prise de conscience puis quelques efforts.

L’article souligne notamment que, « nous trouvons naturel et acceptons de passer des années à apprendre à marcher, à lire, à écrire, à suivre des formations professionnelles et à nous exercer physiquement pour être en forme »…alors bizarrement, pourquoi devrions-nous nous abstenir à entraîner notre esprit ?

Développer l’altruisme en nous, va donc nécessiter principalement de « se familiariser avec une vision claire des choses – soit dépasser nos propres filtres de perception – et de cultiver des qualités qui demeurent à l’état latent aussi longtemps que nous ne faisons pas l’effort de les développer. »

Efforts, discipline… mots qui peuvent sonner chez certains d’entre nous comme contraires à une vie agréable…

Qu’avons-nous donc à gagner de cela ?

Sur quelles aptitudes s’appuie l’altruisme ?

L’empathie est nécessaire à l’altruisme. Mais cet article nous explique clairement la différence entre l’empathie empathie affective et l’empathie cognitive. Rappelons d’abord la différence entre l’empathie et l’amour altruiste et la compassion. « L’empathie est essentiellement orientée vers soi puisque centrée sur l’effet que la souffrance de l’autre a sur moi-même tandis que l’amour altruiste et la compassion sont tournés vers les autres ».

L’empathie affective (ressentir ce que ressent l’autre) amène à l’altruisme, la compassion que si elle est renforcée par la sollicitude. Sans celle-ci, elle devient détresse empathique devant la souffrance des autres et amène soit à l’évitement (bien loin de l’altruisme) soit au burn-out (qui nous rend incapable de par notre propre souffrance, d’aider l’autre). L’empathie cognitive (Comprendre la situation de l’autre) peut mener, si elle n’est pas accompagnée de l’empathie affective et de sollicitude, à la manipulation soit à l’instrumentalisation de l’autre pour son propre intérêt.

« Les recherches menées par Tania Singer, de l’institut Max-Planck de leipzig, ont montré que l’amour altruisme, la compassion à l’égard de ceux qui souffrent, agit comme un antidote au burn-out. Loin de mener à la détresse et au découragement, la compassion augmente notre force d’âme, notre équilibre intérieur et notre détermination courageuse et bienveillante à aider ceux qui souffrent. »

Les expériences des neuroscientifiques Olga Klimecki et Tania Singer prouvent que s’entraîner à cultiver nos qualités d’amour altruiste renforcent l’activité de certaines aires cérébrales dédiées qui génèrent des sentiments positifs et contribuent donc activement à une vie meilleure.

Au-delà de ces effets sur les personnes avec lesquelles nous sommes en contact et sur nous-mêmes, « Steven Pinker , -dans son livre « La part d’ange en nous « qui analyse et démontre le déclin de la violence au fil des siècles – montre bien que le recul de la violence résulte d’une combinaison de changements individuels et institutionnels. »

« Il faut probablement considérer l’influence de la culture collective et celle de l’individu comme étroitement intriquées. Comme le soulignent Boyd et Richerson, spécialistes de l’évolution des cultures : les individus peuvent sembler être des prisonniers impuissants de leurs institutions, puisqu’à termes, les décisions individuelles ont peu d’influence sur les institutions. Mais à plus long terme, l’accumulation de nombreuses décisions individuelles exerce une profonde influence sur les institutions. »

Ainsi, en ayant conscience de cette interaction constante, nous comprenons l’importance de notre responsabilité individuelle pour un monde meilleur.

Quelle autre option avons-vous face à ces qualités positives ?

Celle de la recherche du bonheur égoïste, qui peut être tentante et plus facile, avouons-le !

Or, nous dit Matthieu Ricard: « Cette recherche est vouée à l’échec, pour plusieurs raisons. L’égoïsme, né du sentiment exacerbé de l’importance de soi, se révèle être une perpétuelle source de tourments. L’égocentrisme multiplie nos espoirs et nos craintes et nourrit les ruminations de ce qui nous affecte. »

Nous aggravons alors notre expérience de la souffrance.

« La deuxième raison tient au fait que l’égoïsme est fondamentalement en contradiction avec la réalité. Il repose sur le postulat erroné selon lequel les individus sont des entités isolées, indépendantes les unes des autres.(…) Le problème est que nous ne sommes pas des entités autonomes et notre bonheur ne peut se construire qu’avec le concours des autres. »

Nous sommes tous interdépendants de l’ensemble des êtres vivants et de la planète.

Le choix apparaît donc évident entre travailler à développer ses qualités positives comme la bienveillance, l’altruisme pour avancer sur le chemin du bonheur partagé ou s’en écarter en choisissant la « facilité » de l’égocentrisme.

Comme expliqué ci-dessus, plus nous serons nombreux à avoir cette conscience et à s’engager dans cette discipline, plus nous contaminons positivement le reste du monde. Nous déployons alors un cercle vertueux qui concourt à désamorcer l’agressivité.

En s’appuyant sur le proverbe tibétain « On ne peut applaudir d’une seule main », Matthieu RICARD nous fait partager sa conviction : « Il me semble qu’adopter systématiquement une attitude bienveillante, ce qui n’implique nullement de la faiblesse ou de la complaisance et n’exclut pas la fermeté, est la manière la plus constructive de gérer un conflit. »

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article de Matthieu RICARD sur

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