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ENTREPRENDRE AVEC ALTRUISME … pour développer la richesse

Pierre Gattaz, Président du Medef nous rappelait, lors de l’Université des entrepreneurs à Lille le 6 juillet 2017, que « Créer, produire et vendre … et après motiver » étaient les actions incontournables de toute entreprise pour son développement et sa pérennité.


Nous partageons ce postulat … néanmoins pas dans le même sens. Nous proposerions plutôt « Motiver d’abord pour mieux créer, produire et vendre… ». Nous mettrions d’ailleurs le verbe « motiver » entre guillemets pour les raisons que nous détaillerons plus loin dans cet article.


Entreprendre avec Altruisme, c’est remettre l’humain au centre des organisations, c’est considérer l’entreprise au service des hommes et des femmes et non l’inverse.

La réussite de l’entreprise doit s’appuyer bien entendu, en partie sur l’apport de technologies toujours plus sophistiquées.

Pour autant, elle ne pourra jamais se passer des talents, de l’humanité de ses collaborateurs.

Il me semble qu’aucune société, la plus moderne soit-elle ne pourra s’épanouir sans la richesse humaine, sans les contacts, les échanges sociaux authentiques et c’est tant mieux.

Il en est évidemment de même pour l’ensemble des organisations, quelle que soit leur taille et leur activité et de plus en plus d’entre elles en sont conscientes. C’est ainsi que le management bienveillant, le management humaniste, le bonheur en entreprise sont en train d’acquérir leurs lettres de noblesse.

Bien que positive dans l’âme, j’invite chacun d’entre nous à rester vigilant sur la cohérence entre ces annonces et les actes réels et mieux encore, sur la sincérité des intentions portées par ces nouveaux types de management.


Pour contrecarrer au mieux les éventuels effets d’annonce, à travers la philosophie de management « Entreprendre avec Altruisme », nous proposons d’inverser l’intention c’est-à-dire de poser le postulat qu’en œuvrant pour être heureux, pour contribuer au bien-être des acteurs de l’entreprise – clients internes, externes, fournisseurs, prestataires, actionnaires) et pour le changement positif du monde, nous développerons des entreprises d'autant plus pérennes qu'elles seront conscientes.

L’ensemble des sagesses anciennes, confirmées par les études et expériences contemporaines, nous rappellent qu’être véritablement heureux c’est avant tout être relié à ses valeurs fondamentales d’être humain pour donner du sens à ses actions.


Ainsi, pour reprendre notre point de départ et éclairer les guillemets posés sur le verbe « motiver », plutôt que motiver, cherchons à mettre en place les leviers de la motivation, c’est-à-dire les critères qui, présents dans l’entreprise, permettront à chacun de se motiver.

Nous savons bien et c’est tant mieux, que personne n’a le pouvoir de motiver quelqu’un d’autre – ou alors cela ne s’appelle plus motiver mais contraindre ou encore manipuler - mais tout dirigeant, tout manager a dans ses responsabilités, celle de favoriser chez les collaborateurs l’envie de participer au développement de l’entreprise.

Les sciences humaines ont depuis déjà un certain temps, démontrer que la motivation intrinsèque, celle que chacun va chercher en lui, est la plus efficace, et la seule qui soit pérenne. C’est cette motivation interne qui nous fait avancer, qui nous alimente en énergie positive.

Et cette motivation intrinsèque se construit essentiellement sur le lien que nous voyons entre les actions que nous posons et la satisfaction de nos valeurs fondamentales.

Les dirigeants de l’entreprise en recherche d'efficacité se doivent donc de comprendre quelles sont les valeurs importantes pour les hommes et les femmes qui peuvent être satisfaites – en toute ou partie - dans l’espace de l’entreprise.

Là aussi, une certaine lucidité s’impose, l’entreprise n’est évidemment pas là pour répondre à l’ensemble des valeurs nécessaires à l’épanouissement de chacun. Nous parlons ici d'un juste milieu, à surveiller pour éviter les confusions et donc les malentendus qui débouchent inévitablement sur de la frustration, voire à terme sur de la démotivation.

Il ne s’agit pas de considérer nos entreprises comme le lieu de toutes les satisfactions et le pourvoyeur de l’ensemble des besoins de ses collaborateurs ; il ne s’agit pas de repartir à l’ère du patriarcat, qui ne correspond plus du tout aux besoins des salariés des entreprises.

Il s’agit juste d’avoir une compréhension juste du fonctionnement de l’être humain, de ses attentes profondes et de ce qu’il vient chercher à travers sa mission de travail, au-delà d’une juste rémunération. En échange, il aura envie et sera en mesure de donner à l'entreprise le meilleur de lui-même.


Pour aprofondir cela, nous pouvons nous reconnecter à la pyramide de Maslow, qui loin d’être « obsolète » reste la source des théories motivationnelles les plus récentes. Celles-ci offrent une relecture plus détaillée des besoins universels définis par Maslow, en s’appuyant sur l’évolution des connaissances de la psychologie humaine.

Nous citerons ici par exemple, la Théorie de l’autodétermination ( Edward Deci et Richard Ryan) qui explique que la motivation est issue des besoins d’autonomie, de compétences et de relations sociales (pour la reconnaissance), appelés besoins fondamentaux (Dans la pyramide de Maslow, le besoin de reconnaissance se trouve au-dessus des besoins « primaires » : Physiologiques et de sécurité).


La Théorie d’Albert Bandura, quant à elle, tend à démontrer que la motivation vient en partie du sentiment d’efficacité personnelle.


Enfin, l’un des derniers modèles de Martin Seligman, père de la psychologie positive s’appelle

P E R M A pour


P comme émotions Positives

E comme Engagement (pouvoir s’impliquer dans un travail suffisamment intéressant)

R comme Relations positives

M comme Meaning : sens perçu à ce que l’on fait

A comme Accomplissement



Ici, il nous semble important de repréciser, si besoin en est, que la rémunération n’est en aucun cas un levier de motivation.

Cela le devient uniquement, si celle-ci n’est pas ajustée et si aucun autre levier de motivation n’est présent dans l’entreprise.

Ainsi, permettre à chacun des collaborateurs internes et externes de l’entreprise de trouver du sens à sa contribution au développement de l’entreprise, va permettre à celle-ci de « Créer, produire et vendre » pour le plus grand bien de tous.

Ainsi, entreprendre avec altruisme permet la création de richesses, financière bien entendu pour la pérennité de l’entreprise et aussi humaine, intellectuelle voire spirituelle pour le bien-être de chacun et l’évolution positive de notre planète.


Qu’en pensez-vous ?

Vos commentaires sont les bienvenus. Merci


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