« L’ACCOMPLISSEMENT DU DOUBLE BIEN, le nôtre et celui d’autrui "Plaidoyer pour l’altruisme&
D’après le grand maître tibétain Dilgo Khyensté Rinpotché, le bouddhiste véritable est celui qui « répond aux besoins d’autrui spontanément, par compassion naturelle, et n’espère jamais de récompense. Comme les lois de causalité s’appliquent nécessairement, ses actions pour le bien porteront assurément des fruits – sur lesquels il ne tablera jamais. Jamais, non plus, il ne pensera qu’on ne lui témoigne pas assez de gratitude ou qu’il devrait être traité avec plus d’égards, mais il se réjouira du fond du cœur et se sentira pleinement satisfait si celui qui lui a fait du tort change d’attitude ».
Notion de « mérite » : dans le bouddhisme, les mérites ne sont pas des « bons points » de vertu, mais des énergies positives qui permettront de faire le plus grand bien aux autres tout en étant heureux soi-même. Dans ce sens, les mérites sont comme une plantation dont on a pris le plus grand soin et qui fournit une abondante moisson, capable de combler tout le monde.
Tout le monde y perd ou tout le monde y gagne
Se décentrer du « moi » : l’obsession du « moi » nous conduit à magnifier l’impact du moindre évènement sur notre bien-être, à regarder le monde dans un miroir déformé. Nous projetons sur e qui nous entoure des jugements et des valeurs fabriqués par notre confusion mentale. Ces projections constantes nous rendent non seulement misérables, mais aussi vulnérables à toutes les perturbations extérieures et à nos propres automatismes de pensées, qui entretiennent en nous une sensation de malaise permanent.
Dans la bulle de l’égo, la moindre contrariété prend des proportions démesurées. L’étroitesse de notre monde intérieur fait qu’en rebondissant sans cesse sur les parois de cette bulle, nos états d’esprit et nos émotions s’amplifient de manière disproportionnée et envahissante. La moindre joie devient euphorie, le succès nourrit la vanité, l’affection se fige en attachement, l’échec nous plonge dans la dépression, le déplaisir nous irrite et nous rend agressifs. Nous manquons des ressources intérieures nécessaires pour gérer sainement les hauts et les bas de l’existence. Ce monde de l’égo est comme un petit verre d’eau : quelques pincées de sel suffisent à le rendre imbuvables. A l’inverse, celui qui a fait éclater la bulle de l’égo est comparable à un grand lac : une poignée de sel ne change rien à sa saveur. Par essence, l’égoïsme ne fait que des perdants : il nous rend malheureux et nous faisons, à notre tour, le malheur de ceux qui nous entourent.
L’amour altruiste s’accompagne d’un profond sentiment de plénitude.
C’est un état d’esprit qui déclenche l’activation la plus importante des aires cérébrales associées aux émotions positives.
Amour altruiste : La plus positive de toutes les émotions positives »